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Le lavoir
Quel soulagement pour les ménagères du 19e siècle de trouver un lavoir à proximité du centre-ville ! Laver le linge était une corvée particulièrement pénible notamment en hiver lorsque l’eau était gelée et que les femmes devaient s’y tremper les mains pour frotter et rincer les vêtements. Penchées sur leur caisse à laver, elles frottent, battent les tissus pour faire sortir le savon, rincent, essorent… Et, s’il n’est pas suffisamment propre, il faut recommencer…
Quand le lave-linge s’est généralisé pendant les Trente Glorieuses (1945-1975) toutes les femmes ont avoué, soulagées, s’être débarrassées d’une terrible corvée…
The Lavoir
In the 19th century Authon housewives considered that it was a great advantage to have a lavoir near the centre of town. Washing was a terrible chore, particularly in winter with their hands in the freezing cold water, scrubbing and rinsing their linen. Kneeling in a straw-lined crate, they would rub and pound the clothes to remove the dirt, rinse away the soap and wring out the water, until at last the clothes could be taken home to hang out to dry…
When washing machines became widely available in the post-war years, the women were all pleased to be relieved of this relentless task.
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Elle rince le linge dans le lavoir pour éliminer les dernières traces de savon.
Après le rinçage, elle essore le linge. S’il est propre, elle peut l’étendre pour le sécher. Sinon il faut tout recommencer…
Elle utilise le battoir pour faire sortir le savon des fibres du textile.
Après avoir amené son linge préalablement lessivé, la lavandière utilise une caisse pour le savonner et le frotter.
Le lavoir d’Authon-du-Perche est ancien. Il figure déjà sur le cadastre napoléonien établi en 1837. De là, on peut présumer que bien qu’Authon fut alors affublée du qualificatif d’Authon-la-Gueuse, ses habitants étaient attentifs à leur hygiène.
En 1851, par décret, l’Assemblée Nationale impose à chaque commune la construction de lavoirs pour lutter contre les épidémies de choléra et améliorer l’hygiène publique. Il existe une très grande variété de lavoirs en fonction des matériaux disponibles, des caractéristiques régionales, de l’inspiration des bâtisseurs, des sommes prévues pour leur édification. On peut néanmoins les regrouper par grandes familles selon qu’ils sont près d’une source, d’un étang ou d’un cours d’eau.
Outre la qualité de l’eau, les lavandières tiennent à la proximité du lavoir pour s’épargner de longs déplacements. En effet, d’autres tâches domestiques leur réclament disponibilité et énergie. Les conseils municipaux s’efforcent de leur apporter satisfaction quand l’emplacement des points d’eau le permet.