Les étamines

Les portes des nombreuses petites caves que l’on observe dans les maisons d’Authon-du-Perche abritaient autrefois les ateliers de fabrication des étamines et des serges. L’étamine est une étoffe fine et légère, faite des meilleures laines peignées, destinées à une clientèle fortunée : nobles, bourgeois, religieux, etc. Les étamines étaient vendues sur les marchés et les grandes foires françaises à travers le monde entier, en Italie, en Espagne, en Afrique du Nord, en Amérique latine, aux Antilles françaises… De la Renaissance à la fin de l’Ancien Régime, Authon-du-Perche était en effet un centre de production très important. L’activité employait près de 450 personnes pendant la Révolution, soit près d’un tiers de la population totale, enfants et vieillards compris, sans compter les marchands et négociants de la ville…

Wool Muslin

Behind the doors of the many small cellars under the houses of Authon du Perche there were looms for the weaving of wool muslin and twill cloth. Wool muslin is a fine, light fabric that was woven from the finest worsted fibres for a moneyed clientele of aristocrats, bourgeois and clergy. Wool muslin was sold on the markets and at the big French trade fairs all over the world, in Italy, Spain, North Africa, Latin America and the French Caribbean. Between the Renaissance and the French Revolution, Authon-du-Perche was an important centre for production of this fine fabric. During the Revolution there were roughly 450 inhabitants working in this profession, in fact almost a third of the population, children and the elderly included, without counting the tradesmen and wholesalers.

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La préparation de la laine commençait chez l’éleveur qui après avoir tondu les moutons dégraissait la laine dans l’eau chaude en la foulant aux pieds.

Puis la transformation de la laine était réalisée dans ces caves. Elle comportait six grandes étapes : la préparation de la laine, le peignage, le filage, l’ourdissage, la teinture et les apprêts.

Si l’activité déclina au début du 19e siècle, les recensements de 1836 révèlent qu’une grande partie de la population féminine y travaillait encore.